Récit 18 – Éco-exterminateur et éco-amant

Récit 18 – Éco-exterminateur et éco-amant

4 décembre 2020 Non Par Naginder Sehmi

(Traduction d’une contribution en panjabi de Manjinder Sembhi, Tajpur, un petit village du Pendjab, Inde)

Seigneurs ingrats

Lorsque le monde est apparu, nous, les humains, avons été confrontés aux animaux, aux oiseaux, aux rivières et aux calamités naturelles. Avec l’évolution de la société humaine et de son comportement, nous avons pris le contrôle des animaux en liberté et avons commencé à les utiliser pour cultiver la terre et les élever pour les manger.

Ayant appris comment les animaux se comportaient, nous avons commencé à les domestiquer et à les manipuler pour notre profit et notre plaisir. Nous avons apprivoisé l’éléphant le plus puissant pour qu’il se batte pour nous et traîne d’épais troncs d’arbres. Nous avons fait danser l’ours féroce à notre signal. En un rien de temps, nous sommes devenus le maître et le propriétaire de toute vie et de grandes parties de la Terre. Hélas, nous n’avons pas appris à la protéger correctement.

Des masses d’éco-exterminateurs

Nous avons continué à avancer sur ce chemin mystérieux sans savoir où il nous mènerait.  Notre désir inapaisable a continué à amasser plus de fourrage à nourrir. Pour satisfaire notre avidité, nous avons dévasté les forêts – la demeure primordiale de la nature. Nous avons construit des résidences opulentes et installé des industries polluantes. Des espèces innombrables et entières d’animaux et de plantes ont disparu parce que nous avons volé leur habitat naturel. L’être humain est devenu l’éco-exterminateur suprême tel qu’il n’a jamais existé auparavant. Notre passion pour le moi, I-ness, nous a déconnectés des règles de la nature et nos actions se sont égarées. Nous sommes véritables BHG, Bacterium homo grǣdigus, la cause de la maladie de la Terre.

Nos plusieurs compagnons humains ont essayé d’amender les comportements de BHG, en silence, franchement adoptant une manière altruiste, prophétique et candide. Mais la plupart d’entre eux ont eu tendance à concentrer leurs efforts sur les autres humains en leur montrant ce qui est bon pour eux. Leur responsabilité envers la sauvegarde de la nature est restée marginale. Certains ont rassemblé des millions d’adeptes autour d’eux. D’autres ont acquis beaucoup de pouvoir et ont involontairement augmenté le potentiel humain d’exploitation de la nature. D’autres encore ont manipulé les masses dans le but exprès de conquérir et de régner sur le monde entier. Très peu ont été des défenseurs efficaces de la Terre et de l’environnement. Le triste état du monde naturel résulte de l’histoire des gouvernements humains qui fonctionnent sur la fragmentation et la destruction de l’unité de la nature. La cupidité façonne les sociétés. Les humains laissent des traces de destruction partout où ils vont.

Les éco-amants oubliés

Où sont les BHG plus gentils et plus sains, les véritables amants de la Terre ? Ils se battent pour soigner la Terre malade. Seront-ils capables d’apaiser le gène virulent du Moi, I-ness, de BHG ?

Qui se souvient du premier et suprême amoureux de la nature, Alexander von

Humboldt, un Prussien qui a écrit des volumes sur cette question ? Il mérite un exposé à part, le prochain.

Je suis convaincu que même si une infime partie de ce que nous avons fait pour les êtres humains avait été accordée à la nature, une véritable félicité se serait répandue, et la Terre ne serait pas tombée malade.