LA MAGIE DE STONEHENGE
Un retour à l’âge de pierre : La magie de Stonehenge
(From WMO Amicale Bulletin, December 2016)
Le site de Stonehenge m’avait fasciné, la première fois qu’on m’en avait parlé à l’école, il y a de ça plus d’un demisiècle. J’avais été dans les parages d’innombrables fois, mais je ne l’avais jamais vu. Mais je suis conscient que le bout de vie que j’ai parcouru est insignifiant en termes géologiques.
(Photo by Karin Nyffenegger)
En septembre 2016, une baisse soudaine de mes activités avait engendré un espace de temps vide et une déprime que je n’arrivais pas à surmonter. Mon esprit me suggéra de remplir ce vide par un séjour en Angleterre, avec nulle autre mission que de rencontrer des gens et de visiter des lieux – pas de mariages, pas de nouveaux nés, pas d’anniversaires et pas de funérailles. Vous ne me croirez peutêtre pas, mais ma première attirance fut de « retourner à l’âge de pierre » et de présenter mes respects à Stonehenge. Le mercredi 28 septembre, l’autocar partant de la gare Victoria, à Londres, me conduisit au fameux site. De loin, j’aperçus le cercle magique de pierres, sur un replat de colline, la lumière pâlissante du soleil en fin d’après-midi jaillissant au travers des piliers.
Le petit vent frais n’a pas calmé mon excitation. Je n’ai pas besoin de vous décrire Stonehenge, qui attire des millions de visiteurs. Après en avoir fait le tour avec recueillement, je me suis éloigné en me retournant à plusieurs reprises pour l’embrasser encore d’un dernier regard. Il est incroyable que, peu après cette visite, j’apprenne qu’une dent de chien, de race alsacienne, avait été déterrée près de Stonehenge. Le chien avait apparemment parcouru 250 miles (400 km) depuis York avec son maître, il y a quelque 7000 ans en arrière, bien avant que le fameux cercle de pierre ne soit érigé il y a environ 2000 ans (BBC, 7 octobre 2016). Quand j’y pense, je me dis que, tout comme le maître du chien, j’aurais bien aimé marcher depuis la Suisse à travers nos jungles de béton et les enchevêtrements de nos routes. De retour dans l’autocar, je fus pris d’un regret: j’aurais dû cacher l’une de mes dents quelque part, de sorte que l’archéologue (probablement venu d’une autre planète) puisse prouver avec fierté, en 4016, que moi, être humain, avait fait le voyage de Genève à Stonehenge! Rien qu’à cause de la magie de Stonehenge, il s’est produit plusieurs coïncidences. En prévision de mon arrivée, l’esprit de Stonehenge avait pris le contrôle de toutes mes intentions avant même que je mette pied sur l’île de Stonehenge. Ce que je vais vous raconter sont mes pensées a posteriori; je n’aurais pas pu les avoir plus tôt, quand les premières sensations de l’automne me faisaient penser que je pourrais tomber comme une feuille de chêne dans mon jardin et que je ne verrais plus ceux de mes proches dont la route ne menait pas à Genève. Pour commencer, l’esprit de Stonehenge a tout fait pour m’isoler. Deux jours avant de prendre l’avion, l’esprit a envoyé la personne qui se réjouissait tellement de m’accompagner, à Oslo, voir sa tante mourante. Il s’est introduit aussi dans la tête de ma chère bellesœur et l’a dirigée sur le Terminal Sud de Gatwick, même si elle savait bien que c’était au Terminal Nord que nous avions rendezvous. J’ai pris le bus, après quoi j’ai parcouru 2km à pied, jusqu’à la maison qui devait nous héberger. La magie s’est encore accélérée le lendemain matin, lorsque j’ai pris le train, aux heures creuses, de Crawley à Hounslow, pour aller voir mon oncle âgé et mon oncle malade. Ici, il vous faudra vous reporter à:< http://bigbangyoga.org/stonehengemagic< pour apprendre ce qui s’est passé ce jourlà et pour apprécier le pouvoir de Stonehenge. Guérison parfaite: L’esprit de Stonehenge m’avait fait de l’ombre tout le temps. Il n’était pas content de mon plan à visiter Cardiff. Il a fait changer d’avis les personnes que j’aurais vraiment aimé y voir, ou bien il a fait en sorte qu’elles n’étaient vraiment plus libres ce jourlà. Ma compagne, Karin, s’était libérée de ses obligations à Oslo et était venue me rejoindre. Notre car de Stonehenge nous avait déposés dans le centre de la charmante ville de Bath. Ses bains romains sont vraiment fascinants. J’avais entendu quelqu’un pontifier au sujet des propriétés curatives du bassin principal.
Green magical pool (Photo: Karin Nyffenegger)
En voyant la couleur verte de son eau, j’étais convaincu qu’elle était magique et qu’elle allait certainement guérir mes douleurs aux genoux. Mais personne n’était autorisé à entrer dans l’eau, car, si tout le monde sur la Grande Ile guérissait, le Service national de la Santé n’avait plus qu’à fermer boutique. Vous imaginez un peu le nombre de chômeurs? Sur la photo cidessus, vous me voyez attendre le moment où je pourrais me glisser, ni vu ni connu, dans le bassin. Auraisje attendu trop longtemps? Je ne me souviens pas. J’étais ailleurs. Tout ce que j’ai remarqué est que Karin me cherchait désespérément. Pas de trace de moi. Finalement, elle a abandonné et est sortie chercher dehors, dans le parc.
Moi – parfaitement guéri! (Photo: Karin Nyffenegger)
Subitement, elle s’arrêta, tout étonnée et avec un grand sourire. Elle m’avait retrouvé, complètement guéri, heureux de rouler en tricycle. Elle adore rouler à vélo et elle était aux anges de me voir prendre exemple sur elle. (Traduction Ilse Bourgain)